Comment va votre blessure aujourd’hui ?
Je vais bien hamdoullah, j’ai de bonnes sensations et je n’ai plus mal. J’essaie de travailler aussi physiquement pour garder la forme au top. J’ai beaucoup travaillé pour compenser le manque d’entraînement de la fois passée. Aujourd’hui, je me suis entraîné deux fois le matin seul pour soumettre ma cuisse à des exercices spécifiques, notamment en explosivité et en vivacité pour voir sa réaction et une autre fois avec l’équipe.
Seriez-vous sur le terrain samedi face aux Emirats arabes unis ?
En tout cas, je l’espère bien ! Mais en principe, ça devrait aller et ma blessure devrait être rétablie complètement d’ici là. Ça devrait tenir, puisque je ne ressens plus de douleurs. Et puis, je suis en avance par rapport aux prévisions, parce que ma blessure s’est calmée plutôt que je ne pouvais l’imaginer. Je me suis entraîné le matin seul et j’ai vu que je pouvais intégrer l’équipe comme on l’avait prévu avec le staff médical. C’est ce que j’ai fait et vous avez constaté que ça s’est très bien passé. Les sensations sont bonnes sur tous les plans. J’ai sollicité ma cuisse à l’extrême, lors de la séance de tirs ou pendant le match d’application et rien ne me faisait mal, hamdoullah. On peut dire que je suis dans le groupe, je l’espère, définitivement.
Si vous dites que tout va pour le mieux, ça veut dire que vous allez bien jouer ce match, non ?
De mon côté, tout va bien et chaque fois qu’il y a un match de l’équipe nationale, j’ai envie de le jouer à 100%.  Je suis opérationnel comme les autres. Reste à voir avec le coach. C’est lui qui peut décider si je dois jouer ou pas. Je suis à sa disposition dès aujourd’hui.
Les gens ont encore mal accusé le coup après la défaite contre l’Irlande. Qu’avez-vous à leur répondre ?
Nooon ! Pourquoi les gens veulent dramatiser de la sorte ? On a perdu, OK, mais il ne faut pas oublier que ce n’était qu’un match de préparation. Les gens ne retiennent que le résultat de la fin, mais ce qu’ils ignorent est beaucoup lus important qu’une défaite ou même une victoire en match amical. Nous sommes venus pour travailler et nous préparer au Mondial. Je crois que certains oublient les conditions dans lesquelles on s’était présentés pour ce match. Nous sortions d’une phase de préparation chargée en altitude et on est descendus la veille du match pour jouer avec une équipe chamboulée dont plusieurs joueurs qui faisaient leur première entrée en équipe nationale et en plus ils n’avaient jamais joué ensemble.
Et puis, en face il y avait une grande équipe d’Irlande qui méritait aussi d’aller en Afrique du Sud !
Oui, c’est sûr ! En face de nous, les Irlandais n’avaient que ce match à préparer avec un esprit de revanche à prendre sur leur sort, après leur élimination de la Coupe du monde. Ils se devaient donc de montrer à leur public que s’ils n’allaient pas en Coupe du monde, c’était juste à cause d’un accident de l’histoire. Il ne faut donc pas focaliser sur le résultat. Il y a beaucoup d’autres éléments qui sont recherchés par les joueurs et par le coach dans chaque match. Pas seulement le résultat.
Pensez-vous être présent pour le match de samedi face aux Emirats ?
Oui, je l’espère vivement inch’Allah. Tout dépendra de la réaction de ma blessure après les entraînements qu’il me reste à effectuer avant samedi. Moi en tout cas, je le veux bien, c’est clair.
Beaucoup de supporters vous voient comme l’option offensive qui manque à l’attaque pour marquer des buts. Ça vous va de jouer devant ?
Bien sûr que ça ne me posera aucun souci de jouer devant, puisque c’est mon poste de prédilection. Avec mon club, j’ai souvent joué en pointe. Mais ce n’est pas à moi de m’imposer comme un attaquant. Mon discours n’a jamais changé sur ce plan. Ce n’est pas parce qu’on ne marque pas de buts depuis quelques matchs que je vais commencer à demander à jouer comme attaquant de pointe. J’ai toujours été au service de l’équipe. Je suis à la disposition du coach et des besoins de l’équipe.
On vous demande cela, parce que trois attaquants, ça réduit les variantes offensives pour l’EN…
Pour moi, c’est clair, si on me demande de jouer derrière comme lors de éliminatoires, je me tiendrai prêt et je jouerai à 100% de mes moyens. Si je dois aller jouer en attaque, c’est pareil, je me donnerai aussi à 100%. Il ne faut pas s’inquiéter pour notre attaque, car je suis sûr qu’on répondra présent le moment venu. On est en train d’effectuer les réglages qu’il faut pour cela. Il faut laisser l’équipe travailler sereinement et nous juger le jour J. Ce n’est pas pendant la phase de préparation qu’il faudra juger les joueurs. Il y a tout un staff technique pour cela.